Fédéralisme et identités régionales : piliers de l’écologie politique.

Le fédéralisme et la reconnaissance de la diversité des territoires et de leurs populations, sont des piliers de l’écologie politique, et une originalité des écologistes dans un paysage politique jacobin. Cet héritage forgé au cours des luttes émancipatrices des années 70, peine à être valorisé et actualisé par notre mouvement. À l’heure où il faut redonner des horizons à une société inquiète, où il faut oser le changement pour ne pas être emporté par la vague réactionnaire, le fédéralisme doit cesser d’être invoqué rituellement par le mouvement, pour devenir un des principes clairs de son action et de son fonctionnement. Le fédéralisme doit être un puissant instrument de revitalisation démocratique du pays, qui est en Europe, un rare exemple d’extrême centralisation. La question des identités régionales ne doit pas être laissée à l’extrême droite qui est en train de la capter. Il faut se ré approprier le régionalisme, le ré ancrer à gauche. Un des vecteurs de l’identité régionale, c’est la langue. Les langues minoritaires, dites « régionales » doivent continuer à être enseignées, elles doivent continuer à vivre.